Visitez dans ma chambre d’étudiante : j’avais soif de le connaître

Vous vous êtes sûrement déjà demandés comment ces gens que vous voyez sur les réseaux sociaux en mode « Chrétiens forever » sont quittés de personnes qui, auparavant, ne voulaient peut-être pas entendre tout ce qui avait trait à la Parole de Dieu, à ces hommes/femmes « passionné(e)s » de Jésus-Christ aujourd’hui? Il est possible que vous les regardiez du coin de l’œil et que vous vous demandiez ce qui leur est arrivé. Nous avons déjà pu faire preuve de scepticisme envers ce groupe de personnes appelé « chrétiens », car en réalité quelque chose en eux diffère parfois de la culture dans laquelle nous avons grandi.

Troisième d’une fratrie de six, je suis née dans une famille croyante. En réalité, on ne se pose généralement pas trop de questions sur la raison pour laquelle nos parents ont fait le choix de la religion qu’ils nous ont inculquée, et si ce choix épousait véritablement la vision que nous avons de Dieu. Encore que, la plupart des croyants disent croire à un seul et même Dieu, mais chose étrange, les personnes qui le disent ne changeraient pas de leur religion. Finalement est-il question de religion ou de Dieu?

Comme nombre d’entre nous, j’ai grandi avec des valeurs propres à la doctrine qui m’a été enseignée. Dès mon jeune âge, j’ai été impliquée aux pratiques de l’église et je me considérais comme membre à part entière de celle-ci. Les années passaient et je vivais ma vie sans trop de tracas. Bien que je fus d’une dénomination religieuse, je ne m’empêchais pourtant pas de faire les choses à ma manière. Comme mon frère aime souvent à me le dire : « Nelly personne n’ignore ce qui est bien et mal, nous décidons juste de faire les choses comme nous l’entendons. » ; c’était tout à fait ce que je vivais, je savais ce qu’il ne fallait pas faire, pourtant je me disais : « Boff personne n’est parfait. ». J’avais d’assez bonnes notes, je ne manquais de rien à la maison, et je n’étais pas la fille la moins belle du collège. Mais en dépit de tout, il m’arrivait de me demander si cela me suffisait réellement.

Vers mai 2015, je décidai de m’intéresser un peu plus à la Parole de Dieu. Je lisais ma Bible plus régulièrement, et j’observais de plus près les instructions de Dieu en ce qui concerne le péché. Je me rappelle même que j’avais un copain en cette période et que je l’avais quitté parce que j’avais lu un passage biblique en ce qui concerne l’impudicité et que je me disais qu’il pourrait être une occasion de chute pour moi. Vous voyez à quel point je pouvais être radicale dans mes décisions. Je devenais de plus en plus ce que nous appelons communément une « sainte ni touche » (je me demande sincèrement d’où vient cette appellation !). J’étais celle-là qui disait aux autres : « Vous savez quoi? Ceci n’est pas bien » et comme vous le devinerez sûrement, la plupart d’entre nous n’aimons pas cela. À ce me moment, on me considérait, ou devrais-je dire, je me considérais comme une chrétienne plus ou moins fervente. J’allais à l’église de temps en temps, j’essayais de ne pas pécher, et j’étais même membre de la chorale à un moment donné. Mais même si le message du dimanche était touchant, même s’il m’arrivait d’être celle qui prodiguait des conseils par rapport à la Parole de Dieu, ma vie n’était pas réellement transformée, quelque chose me manquait. Qu’était–ce donc?
Il y a une différence entre observer les commandements de Dieu et être proche de Lui. Aimeriez-vous avoir une relation avec quelqu’un qui passe son temps à vous demander ceci et cela, qui vous rende parfois responsable de ses échecs et qui vous cherche seulement pour 5 min par formalité sans même se soucier de vous et de vos désirs ? Non n’est-ce-pas ? Pourtant c’est bien à cela que ressemble la plupart de nos relations avec Dieu. Comment pourrions-nous même appeler cela une relation ?
C’est ainsi qu’un soir de décembre 2017, dans ma petite cellule qui me servait de chambre d’étudiante, je réalisai peu à peu que ce que je considérais comme relation avec Dieu, en réalité ne me convenait pas, je voulais plus, et je sentais que je ne connaissais qu’une infime partie de ce que je devais connaître de Lui. Allongée sur mon lit, je me dis : « Ok. Nelly, on va prier ». Alors je commençai ma prière par un : « Merci Seigneur pour la journée, pour la vie etc. » et au fur et à mesure que je priais, je commençai à Lui demander pardon, à confesser mes péchés… mais cette fois, c’était différent. Je n’avais tué personne, mais, j’avais une telle conscience du péché, je me sentais tellement mal, tellement sale. Cependant, une chose que j’allais découvrir très rapidement, c’est que Son amour criait encore plus fort que mon péché.  Je voyais ma vie défiler devant moi et je me disais : « Elle ne vaut pas la peine d’être vécu s’Il n’est pas là. »

Dans ces heures sombres de la nuit, là où il n’y a ni murmure, ni agitation, je me retrouvai face à moi-même. Je pleurais, encore et encore, les larmes ne cessaient de couler, mon cœur était étalé devant Lui. Non, mon copain ne venait pas de me quitter ; non, mes parents ne m’avais pas mise à la porte ; non, je ne manquais pas de quoi manger ; mais… je voulais plus et je sentais qu’Il était la pièce manquante du puzzle qu’était ma vie. Alors, je chantai ce cantique : « Ne me laisse pas seule, sans Toi je ne suis rien, ma vie dépend de Toi, Tu es mon Créateur. ». Et au milieu de tous ces sanglots, je m’abandonnai totalement à Dieu et je Lui dis : « Ça y est, je ne Te donne pas qu’une partie de ma vie mais je Te donne ma vie entière, prends-la, et Tu sais quoi ? Fais-en ce que Tu en veux ».
Dans le silence de cette nuit, j’essayais d’exprimer le cri de mon cœur avec le peu de mots que mes lèvres réussissaient encore à prononcer. Alors, je sentis une présence, je sentis Sa présence, oui Il était là, juste près de moi, et Il me chuchotait d’un son à peine perceptible : « Je serai avec toi, Je ne t’abandonnerai pas. ». A parti de là, j’ai compris que Dieu n’est pas quelqu’un qu’on nous prêche d’abord, mais qu’Il est avant tout quelqu’un qu’on doit rencontrer et expérimenter, et cette expérience restera non seulement gravée dans nos têtes et dans nos cœurs, mais elle deviendra également la source d’une véritable foi en l’existence de ce Dieu dont on nous a si souvent parlé.
Je me réveillai le lendemain avec la volonté de faire les choses différemment et d’être plus sérieuse dans ma marche avec Christ. Cette nuit avait marqué le début de mon histoire avec Jésus, et il n’était plus question de religion ou de conformisme mais d’une authentique communion avec Lui. Je commençai donc à chercher Dieu de la manière la plus simple qu’il soit, c’est-à-dire dans Sa Parole. Il est plus facile de changer par amour que pas peur. Jour après jour, la révélation de son amour me donnait la force de changer. A mon église, je ne trouvais pas forcément ce que je cherchais. Bien que j’y fus depuis ma tendre enfance, je m’y sentais tout de même étrangère. Toutefois, plus tard, Dieu me fera la grâce de rencontrer des personnes avec la même passion que moi.
En me lisant, tu peux être tenté(e) de me dire : « Pourquoi irais-je chercher mes réponses dans la Bible et non dans un autre livre sacré comme le Coran ou la Tora ? » Ton interrogation est plus que légitime. Comme je vous l’ai dit plus haut, nous ne nous posons pas toujours la question de savoir si ce que nos parents nous ont présenté comme religion correspondait à la Vérité. Mais moi, à un moment donné, je me l’étais posée cette question et je t’invite à faire de même. Que tu sois d’une religion qui ait trait au christianisme (Protestant, Catholique, Adventiste, Baptiste etc.) ou pas (musulman, juif, bouddhiste, hindou etc.), je t’invite à faire quelque chose avec moi aujourd’hui : va dans ta chambre, ferme la porte et demande à Dieu ce qu’Il en pense, de manière sincère. Laisse de côté tout ce que tu crois connaitre et cherche la Vérité directement à la Source.
Si tu le veux bien, je peux prier avec toi : « Seigneur Dieu, ou peu importe comment Tu
t’appelles, si c’est réellement Toi qui a créé toutes choses, montre-moi la voie qui mène à Toi. Je suis né(e), j’ai trouvé toutes sortes de religions, mais j’aimerais savoir, s’il Te plaît, quelle est la Vérité ? Si Tu me la fais connaitre, je Te promets de Te suivre peu importe mes croyances passées. Jésus, si réellement Tu existes et que tu es le fils de Dieu, démontre-le-moi. Je mets de côté tout ce qu’on m’a appris jusqu’ici et je me dispose à entendre ce que Toi Tu as à me dire. »